Phare du Borgot aux iles-de-la-Madeleine

Une escapade automnale inoubliable aux Îles-de-la-Madeleine

Phare du Borgot aux iles-de-la-Madeleine
Note
4.9/5

Il existe des voyages qui marquent l’esprit longtemps après le retour à la maison. Les Îles-de-la-Madeleine possèdent cette magie. Perdues au cœur du golfe du Saint-Laurent, elles attirent celles et ceux qui recherchent le dépaysement, les paysages sculptés par le vent et l’accueil chaleureux des Madelinots. Notre périple entre amis, au départ de Québec, s’est transformé en une semaine d’aventures, de découvertes gourmandes et de paysages à couper le souffle, le tout sous une météo automnale exceptionnellement douce.

Nous avons quitté Québec, les valises pleines d’enthousiasme, vers l’est du pays. Le trajet par la route jusqu’au Nouveau-Brunswick, malgré sa longueur, a été l’occasion de partager des fous rires et d’observer le décor changeant des couleurs d’automne. Pour couper la route, nous avons passé notre première nuit dans un petit camping tranquille du Nouveau-Brunswick. Un arrêt simple, mais parfait pour se ressourcer avant la grande traversée du lendemain.

Après quelques heures de route additionnelles, nous avons enfin atteint Souris, sur l’Île-du-Prince-Édouard. C’est ici que l’aventure prend une autre dimension. Le traversier, véritable lien vital entre le continent et l’archipel, nous a menés en douceur vers notre destination. L’excitation montait alors que le soleil déclinait lentement. En débarquant aux Îles en soirée, l’air salin et l’horizon infini nous ont immédiatement enveloppés d’un sentiment de liberté.

Place à la découverte

Nous avons découvert notre charmante maison, offerte pour la durée du séjour. Elle avait ce style insulaire si accueillant, où l’on se sent chez soi instantanément. Pas question de se reposer tout de suite. Déjà, une première rencontre nous attendait. Frédéric de Tourisme Îles de la Madeleine nous avait donné rendez-vous au restaurant Bistro Accents, un endroit chaleureux et reconnu pour ses produits locaux. Le souper a été un premier plongeon gastronomique dans la culture madelinienne. Au menu, loup-marin et risotto au homard. Une explosion de saveurs marines qui a donné le ton à toute notre semaine.

Le lendemain, le réveil a été rapide. Impossible de perdre un seul rayon du soleil levant, surtout dans un endroit aussi mythique que la Dune du Sud. Le spectacle devant nous était irréel. Les premières lueurs orangées se reflétaient sur les falaises rouges, tandis que les vagues venaient doucement embrasser le sable. Ce moment suspendu dans le temps a été l’un de ceux que l’on garde précieusement en mémoire.

Randonnées et plaisirs gourmands

Nous avons ensuite exploré l’île en commençant par la Butte Ronde et le phare du Cap Alright. Ces lieux offrent des panoramas qui résument bien l’essence des Îles: des falaises abruptes, des maisons colorées battues par le vent, la mer à perte de vue. Nos pas nous ont ensuite conduits à deux adresses gourmandes emblématiques: la fromagerie Pied-de-Vent, où les produits du terroir sont à l’honneur, puis le Fumoir d’Antan, véritable hommage aux traditions de la pêche et du fumage à l’ancienne. Les dégustations ont ravi nos papilles, et nos sacs se sont remplis de victuailles locales.

La soirée s’est poursuivie dans une ambiance conviviale. Un ami installé aux Îles depuis déjà sept ans nous avait invités à prendre l’apéro chez lui. Nous avons savouré des huîtres fraîches provenant de la compagnie Les Cultures du Large, fierté madelinienne. Entre discussions animées, fruits de mer et coucher de soleil, nous avons découvert encore davantage la vie insulaire, son rythme unique et son esprit chaleureux.

Les sentiers Entre vents et marées

Le jour suivant nous promettait une activité bien spéciale. Des bénévoles des Sentiers Entre Vents et Marées nous attendaient à L’Étang-du-Nord pour parcourir une section de ce sentier mythique de plus de 230 kilomètres qui sillonne l’archipel. Cette randonnée nous a permis de longer les falaises de grès rouge, d’admirer le phare du Borgot, puis d’atteindre le sommet de la Butte du Vent. Le mélange de vent frais, de paysages marins et de senteurs d’herbes sauvages a offert une expérience sensorielle complète.

En soirée, la découverte se poursuit du côté de la coopérative de Lavernière, où le jeudi rime avec repas marocain prêt-à-manger. Nous avons récupéré nos plats avant de nous rendre à la microbrasserie À l’Abri de la Tempête. Là, entre bières locales et rires, nous avons savouré ce délicieux mariage de cultures dans un décor où la mer accompagne chaque conversation.

L’île d’Entrée, grandiose

Le vendredi, le vent s’est calmé. Une fenêtre idéale pour embarquer sur le traversier vers l’Île d’Entrée. Cette île, isolée et mystérieuse, est souvent décrite comme l’endroit le plus dépaysant du Québec. Le paysage y est grandiose. Nous avons marché parmi les vaches en liberté, parcourant de vastes pâturages verdoyants qui occupent la moitié de l’île. Devant nous, les falaises dévalaient vers l’océan dans une harmonie parfaite. C’était un moment de pure contemplation, un coup de cœur incontestable de notre séjour.

De retour sur l’île principale, nous avons assisté au coucher du soleil tout en dégustant un fish and chips incroyable de la Cantine au P’tit Capitaine. Accoudés sur la terrasse d’À l’Abri de la Tempête, emmitouflés pour contrer la fraîcheur du soir, nous avons vécu une fin de journée simple, mais inoubliable.

Tout faire avant de repartir

Déjà, notre dernière journée s’annonçait. Impossible de repartir sans explorer un autre tronçon des Sentiers Entre Vents et Marées. Direction la Pointe de l’Est, un endroit sauvage où les dunes semblent avancer vers l’horizon. Nous avons rejoint la plage de la Grande Échouerie, toute en douceur, avant d’aller faire un tour du côté de l’Île Boudreault, un classique pour les amateurs de randonnée.

Comme si l’énergie des lieux nous poussait à en faire plus, j’ai profité du reste de la journée pour une sortie à vélo malgré les rafales. La route principale est en excellent état et l’accotement large permet de rouler facilement. Le vent rendait l’effort plus intense et encore plus satisfaisant. C’était ma façon de dire au revoir à ces paysages avant le départ.

Pour conclure en beauté, nous avons adopté une tradition bien madelinienne: jouer au bingo des Îles à la radio. Installés dans la voiture près du phare du Borgot, à regarder le soleil se coucher une dernière fois sur l’archipel, nous avons ri, espéré gagner, puis accepté notre défaite avec le sourire. Ce moment, improbable et joyeux, a résumé tout le voyage. Un mélange de simplicité, d’authenticité et de bonheur partagé.

De retour sur l’île principale, nous avons assisté au coucher du soleil tout en dégustant un fish and chips incroyable de la Cantine au P’tit Capitaine. Accoudés sur la terrasse d’À l’Abri de la Tempête, emmitouflés pour contrer la fraîcheur du soir, nous avons vécu une fin de journée simple, mais inoubliable.

Ce séjour d’une semaine aux Îles-de-la-Madeleine a été bien plus qu’une escapade. C’était une parenthèse enchantée où chaque journée apportait son lot de découvertes. Les paysages spectaculaires, les rencontres humaines et la gastronomie locale ont fait de cette aventure une expérience à raconter et à revivre un jour. Les Îles ont cette façon unique de s’immiscer dans le cœur de ceux qui les visitent, et une certitude demeure: nous y retournerons.

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